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Le fifre par Benjamin MELIA | Le Fifre est une petite flute traversière rudimentaire en bois percé de 6 ou 7 trous. L'origine du mot est suisse allemande. On désignait alors l'instrument par le terme " pfeife ", de pfeifer : soufflet , de l'ancien haut allemand pfifa. Pfeifer à donner Français les mots Pifre et Fifre. Une autre hypothèse : le vocable Pifre issus directement du latin pipi(a)arer aurait suivi son propre chemin en occitan, là ou est parlé cette langue. On l'appelle aussi Siblaire : le souffleur
Le bachas est un gros tambour (bachasso = grosse caisse pour emballer ou contenir). Certains lui prêtent une étymologie à rapprocher de Bacchus, ce serait alors le tambour qui conduisait les bacchanales ! Ce tambour s'utilisait dans les régiments. Il a été réutilisé ou copié dans les formations non militaires (tambours de ville, batteries de fanfare, orphéons, ensembles de bravadeurs...). Malgré La 1ère apparition du mot " fifre " dans la langue Française, au XVe siècle, dans une œuvre du poète Normand Olivier Basselin, le fifre apparut tardivement en France.
L'instrument à été introduit, par ordonnance de François 1er, dans les compagnies militaire vers 1515. Il a une origine Allemande et était surtout joué, au départ, par les mercenaires Suisses de l'Armée Française. Sa fonction était de galvaniser les troupes en magnifiant l'aspect guerrier de la chevalerie. En 1588, Thoinot ARBEAU désigne et décrit le Fifre dans son Orchesographie Selon lui, le fifre, encore appelé " arigot " , est utilisé par les " Allemandz et Suysses ", il est associé Tambour pour son coté " guerrier " .
Louis XIV entretenait, au sein de sa Grande Ecurie, un corps de trois joueurs de fifre et quatre joueurs de tambours. Il semblerait que le fifre est eu essentiellement un rôle guerrier et cérémoniel. A la fin du XVIII siècle, le fifre est toujours présent dans la musique militaire mais par ailleurs, il caracole en tète des cortèges burlesques dans les zones urbaines.
Pour la pratique du fifre dans notre Comté de Nice, Il est vraisemblable que des vétérans des armées Française ou Sardes, revenus au pays, ont pu y rapporter un savoir-faire acquis dans les régiments. Cette pratique attestée dés le XVIIe siècle règne sans partage dans la Vallée de la Vesubie. Aucune mention historique ne mentionne l'usage d'autres instruments jusqu'à l'arrivé des harmonies de village. Après la secondes guerre mondiale, la pratique du fifre à décliné mais elle à conservé la petite place nécessaire à assurer sa continuité.
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